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Petites réflexions sur la survie

18/9/2013

 
Petites réflexions sur la survie

By Vincent Kurmaer

D’après le Larousse, la survie se définit comme suit :

-    Fait de survivre, de continuer à vivre
-    Prolongement de l'existence au-delà de la mort
-    Prolongation d'une activité au-delà du moment où elle semblait menacée de disparition

On comprend à la lecture de cette définition que la notion de survie va au-delà du simple stéréotype de se sortir d’une situation extraordinairement difficile dans un milieu hostile. Ceci dit, cette même définition, sans doute un peu restrictive, n’en est pas moins essentielle elle-aussi et nous en reparlons plus bas en citant un article publié sur le site http://www.theatrum-belli.com/ consacré à la réédition du livre de Xavier MANIGUET :

"Survivre, comment vaincre en milieu hostile".

D’ailleurs sa conclusion n’est pas différente de la mienne, comme vous allez le lire dans quelques instants. Le seul objectif de cet article est simplement d’amener le lecteur à une réflexion sur le thème de la survie, thème souvent abordé par les pratiquants de Systema d’ailleurs qu’ils soient issus de milieux socio-professionnels plus régulièrement confrontés à ce genre de situations ou pas du tout. Ces derniers ayant sans doute raté leur vocation, regardé trop de film de guerre ou la survie est sublimée à travers les prouesses d’un héros, fantasmé par la suite ou encore développé des dons de voyance et dans ce cas merci de me contacter !

Quoi qu’il en soit et sans enlever l’intérêt d’apprendre la survie sous toute ses formes, il ne faut pas oublier qu’en plus de la survie en milieu hostile, il y a aussi la survie sociale, économique, financière, relationnelle…car nous passons la plupart de notre temps dans des sociétés on ne peut plus banales (n’en déplaise à certains), avec leurs lots de drames collectifs et individuels certes mais bien loin des visions apocalyptiques qu’elles soient
prévues pour demain ou après-demain (comme l’a dit IAM, « demain c’est loin »).

On parle de « moment présent », c’est un mot à la mode…et je pense personnellement que la survie se doit d’être totale, étudiée et approchée de façon systémique en fonction de l’environnement dans lequel on évolue maintenant. Pour illustrer mon propos, je pense à Rambo. Le colonel Trautman, en parlant de Rambo, avait beau dire "Vous appelez ça l'enfer, il appelle ça chez lui !" (chacun ses classiques !), il n’empêche que Rambo était un handicapé de la survie. Incapable de jouer, de composer avec son nouvel environnement.

Cela me fait également pensé à ce reportage où l’on voyait des français et des suisses partir en forêt amazonienne pour y apprendre la survie, étudier les aliments comestibles…s’il vous plaît soyons sérieux. Maintenant si c’est pour se dépasser et apprendre à mieux se connaître, base de toute réflexion honnête et saine sur soi-même et le monde qui nous entoure, très bien ! C’est là d’ailleurs la base de notre pratique en Systema. Maintenant si c’est pour apprendre quel champignon manger en cas de fin du monde, autant apprendre ceux qui le sont dans nos forêts, enfin chacun son truc.

Pour terminer, je vous invite à regarder la bande annonce d’un film français qui est une véritable ode à la survie, n’en déplaise à ses détracteurs : "Seul contre tous" de Gaspard Noé (http://www.youtube.com/watch?v=uDdO5F8tlW4) et comme le dit la voix off à la fin de la séquence :

« l’homme comme tout homme est un être de pur survie »

Vincent Kurmaer


Vient de paraître : "Survivre, comment vaincre en milieu hostile" (nouvelle édition)

Source: http://www.theatrum-belli.com/

La survie correspond aux conditions de vie d'un sujet qui, placé dans un environnement agressif, prolonge pour un temps limité les délais qui le séparent de la mort.

Cette définition classique a le mérite de souligner l'état temporaire durant lequel l'issue fatale est repoussée, et de ne pas être restrictive quant aux types d'agressions possibles. L’homme moderne reste, en effet, soumis aux mêmes agressions de la nature que son ancêtre des cavernes, mais comment pourrait-il en prendre conscience du fond de son "cocon civilisé" ? Il s'est, de plus, inventé des agressions nouvelles dont le nombre et la puissance sont à l'échelle de sa curiosité jamais rassasiée. Qu'il s'agisse de records sportifs, d'exploits aventuriers, d'accidents, de machines toujours plus sophistiquées, de guerres toujours plus apocalyptiques, l'homme du XXIe siècle n'a fait que multiplier les moyens de se retrouver brusquement confronté au dénuement des premiers âges.

À mesure que l'homme vit de plus en plus pour et par la machine, que son cerveau s'en remet toujours davantage aux merveilles d'une électronique chaque jour plus performante, il en oublie, à son insu, de comprendre et d'entretenir ce qui restera toujours la plus merveilleuse des machines : son organisme. La seule machine pourtant capable de se sauver elle-même, la seule capable de s'adapter à n'importe quoi, n'importe où, avec d'autant plus de facilité cependant que son propriétaire aura eu soin de l'explorer, la comprendre, l'entraîner, la mettre à l'épreuve.

L'actuel engouement pour le sport est une heureuse réaction inconsciente de l'espèce pour sa survie. Ce qui nous manque c'est l'action, le besoin de surpassement autre qu'intellectuel, l'investissement physique, l'implication vitale. Il faut des situations extraordinaires pour que l'homme se surpasse et se découvre.

Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. Les "transats" en solitaire sur des bateaux toujours plus rapides et dangereux, les escalades à mains nues, toujours plus haut, toujours plus vite, les traversées du désert en voiture, en moto, à bicyclette ou à pied, les commandos pour réaliser à quelques-uns des opérations qui éviteront des guerres rangées, les raids un peu fous sur les calottes polaires ou au coeur des volcans, tout cela est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte. Tant mieux.

Mais vivre fort et vite ne veut pas dire vivre court. Il faut donc s'armer. Armer son bras, certes, mais encore plus son corps et sa tête. Il n'y a de survie efficace que bien comprise.

La survie dépend d'une contrainte temporelle et d'une contrainte géographique :

- Elle n'est possible que pour un temps limité, qui devra être suffisant pour tenir jusqu'à l'arrivée des secours ou pour rallier un poste sûr. C'est dire qu'il faudra savoir gérer ce temps sur le plan des besoins hydriques, diététiques, thermiques, mentaux, tous les autres besoins nécessaires à l'homéostasie, cette constance de l'organisme, nécessaire à la prolongation de la vie.

- Elle dépend du milieu dans lequel on doit évoluer. Il faudra connaître un minimum de recettes pour gérer aussi ce milieu, s'adapter à ses conditions météo, échapper aux animaux agressifs, piéger les autres, surmonter les difficultés de progression dues à la topographie, la végétation.

La connaissance de ces besoins, de ces pièges, des impasses possibles, des nécessités absolues, des gestes à ne jamais faire, des autres à ne pas manquer, les limites au possible et de l'impossible, les trucs à essayer, les recettes à suivre, les idées reçues à oublier, sont abordées au fil des chapitres de ce livre qui, au-delà du guide pratique, propose une éthique de la survie ; en effet, s'il n'y a pas de philosophie de la survie, il y a des règles et des lois : on ne peut espérer se tirer de cas extrêmes et de situations limites qu'à coups de rigueur, de courage physique et mental et aussi avec le renfort d'un minimum de connaissances théoriques et pratiques.

L'organisme n'a pas seulement le don de s'adapter à n'importe quelle situation, il a aussi la faculté de nous obéir et d'accepter tout entraînement progressif qu'on lui impose : musculaire, physiologique, psychologique, social. Les modalités d'un tel entraînement en tant que mesures préventives pour la survie ont donc aussi leur place ici. Au fil des chapitres se feront claires ce que je pense être les vertus cardinales pour une meilleure aptitude à la survie en circonstances hostiles, et par extension pour une vie citadine plus facile :

- l'adaptabilité,
- la polyvalence,
- l'agressivité.

« Volontaires ou pas, nous sommes tous des survivants potentiels »

Xavier Maniguet

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